A la découverte du Massif du Jura : lundi 20 juin 2022
Lundi 20 juin, 5 heures, le tonnerre gronde sur Yzeure ! Quelques gouttes de pluie viennent un peu rafraîchir la nuit finissante. Les 50 randonneurs seront-ils au rendez-vous sur le parking près de l’ancien Atlas ?
A 7 heures 30, Patrick est là, son bus est prêt à partir, les portes des soutes sont ouvertes. Les premiers participants arrivent, Roland fait garer leur voiture, les bagages prennent place dans la soute, une partie est réservée aux bâtons. Une petite pluie recommence à tomber qui oblige Patrick à sortir son parapluie.
Clairette accueille les participants dans le bus, elle vérifie que chacun est bien chaussé pour la petite randonnée de l’après-midi et qu’il a pensé à prendre son déjeuner avec lui.
Même si certains ont eu du mal à trouver le parking, à 8 heures 10, nous partons.
Un arrêt pour commodités était prévu à Gueugnon, mais Patrick ne trouve pas de lieu propice avec toilettes. Le bus poursuit son chemin et s’arrête près d’un petit bois qui convient parfaitement ! La sécurité est assurée par les « gilets jaunes » du club, car la route, passagère est proche.
Nous repartons en écoutant les consignes de sécurité qui s’appliqueront pendant tout le séjour et la présentation générale des 6 jours que nous allons passer ensemble dans le massif du Jura.
Après quelques hésitations dues à l’utilisation du GPS, à 12 heures 45 le car s’immobilise à Granges sur Baume. La place est accueillante, ombragée, la fontaine rafraîchit l’atmosphère. Quelques places assises, permettent de déjeuner tranquillement.
13 heures 15, on entame la descente après avoir admiré la reculée de Baume les Messieurs dans son ensemble. L’abbaye Saint Pierre de Baume est blottie 200 m de dénivelé plus bas au centre du village authentique.
La descente s’effectue d’abord par un petit sentier heureusement ombragé car un soleil de plomb cherche à atteindre les marcheurs. Des racines traîtresses et des pierres instables obligent chacun à faire très attention. Plus bas, le chemin est plus accueillant, nous finissons même par une route forestière et nous traversons le village classé « Plus Beau Village de France » où nous admirons les maisons très anciennes, les ruelles pittoresques, avant d’arriver à l’entrée de l’abbaye que nous allons visiter.
Le porche d’entrée dans la première cour permet d’attendre à l’ombre dans un petit courant d’air apprécié par tous. A 14 heures la visite commence au centre de la première cour. Le guide explique la vie des bénédictins qui fondèrent ce lieu et la destination des différents bâtiments qui nous entourent.
Au IXème siècle l’ancien monastère devient abbaye sous le nom de Baume-les-Moines, elle portera ce nom jusqu’au XVIIIème. Les religieux respectent la loi de Saint Benoît et l’organisation des bâtiments découle de cette règle : proximité du dortoir et de l’église car des prières sont dites pendant la nuit. Seule dérogation, l’Abbé habite en général en dehors de l’abbaye, mais ici il loge au sein des bâtiments.
L’église est impressionnante par sa dimension, la nef fait 45 m de long pour une hauteur de 14 m, elle est de style roman, mais des transformations gothiques sont venues modifier certaines parties, le chœur en particulier. Le transept n’a qu’une branche latérale surmontée d’un clocher, l’autre a été écrasée par un éboulement de la falaise qui domine l’abbaye.
Au fond du Chœur, sur le maître-autel, un magnifique retable, triptyque flamand en bois du XVIème siècle retrace la vie du Christ en 25 tableaux. Le guide le présenta en détail avant de nous conduire dans la cour du cloître dont il ne reste que quelques traces sur les façades. Il fut détruit au XIXème siècle.
Pour finir, il nous mena dans la cour des chanoines. Le groupe fit ensuite le tour de l’abbaye pour admirer les belles toitures rénovées et entreprit de longer le Dard sur près de 3 km pour atteindre le fond de la reculée. Le sentier serpentait presque à plat le long du ruisseau relativement à sec, heureusement à l’ombre des petits arbres qui tapissent le fond de la reculée. Au bout, la cascade ne coulait pas, comme l’a constaté Bernard, et la remontée le long de la falaise fut entreprise lentement tantôt grâce à des escaliers, tantôt par un sentier étroit.
Au Belvédère de Baume, Patrick, averti de notre arrivée, attendait. Après les dernières photos et quelques gorgées d’eau réparatrices, les randonneurs reprirent place dans le bus pour finir leur voyage.
Jacques profita de l’heure qui restait pour nous présenter son pays natal : le Haut Doubs, dans lequel nous allions randonner pendant toute la semaine. Un peu d’émotion était perceptible dans sa voix quand il parla du Massif du Jura et de sa formation, de la Franche-Comté et de ses spécialités agricoles, industrielles, gastronomiques …
Vers 19 heures le bus s’immobilisa près de la résidence Azurera de Métabief, les numéros de chambres de chacun furent donnés par le personnel d’accueil. Les bagages déchargés et transportés dans les chambres, nous nous sommes tous retrouvés avec les autres résidents sur la terrasse pour partager un pot d’accueil typiquement franc-comtois : du Pont, du Guignorix ou du jus de fruits accompagné de dés de comté, de morceaux de saucisse de Morteau et d’olives épicées.
Ce fut une belle entrée en matière pour notre séjour, juste avant de passer dans la grande salle à manger ! Nous serions prêts, dès le lendemain, à mieux connaître le pays que Jacques nous avait présenté.