Le 7 juin, il ne fallait pas rater le départ pour la dernière randonnée de la saison car nous allions loin, tout au sud du département du Puy de Dôme. Un message avait été envoyé pour demander d’être ponctuels et c’est donc à 6 h 55 que Yannick, notre chauffeur du jour, démarrait son véhicule, avec 54 randonneurs.
En route certains finissaient leur nuit, d’autres rattrapaient le retard dans leurs échanges puisque l’avant dernière sortie avait été annulée pour cause de risques d’orages.
A 9 h 20 le bus s’immobilisait en face de la Maison des Tourbières, à quelques kilomètres du village de La Godivelle. Après une rapide préparation, le groupe partit d’abord sur la route puis par un sentier au milieu des pâturages en direction de Jassy. De nombreuses fleurs de toutes les couleurs égayaient le paysage (narcisses, pensées, centaurées, genêts, myosotis …).
Beaucoup de troupeaux de bovins de toutes races paissaient tranquillement. Un taureau sans doute un peu inquiet de voir ces envahisseurs à deux pattes, donna de la voix pour dire à ses « belles », qu’il veillait !
Le groupe s’engagea ensuite sur une route pour atteindre le Lac Saint Alyre puis, à travers les pâturages, il dut passer plusieurs échaliers pour arriver au Lac d’En Bas (origine glaciaire), au village de La Godivelle et au Lac d’En Haut (origine volcanique) au bord duquel le déjeuner fut pris.
Il faisait bon, même si le soleil ne se montrait pas, mais l’atmosphère s’alourdissait progressivement, il fallait repartir.
Au passage dans le village, un arrêt s’imposait devant la grande fontaine où 30 bovins peuvent s’abreuver en même temps et au chevet de l’église pour tenter de reconnaître les 7 péchés capitaux sur les modillons.
Le groupe prit ensuite la direction de La Motte de Brion, passa près des tourbières riches en orchidées et traversa la seule forêt rencontrée dans la journée. Lorsqu’il arriva à La Motte, quelques coups de tonnerre au loin ne donnèrent pas le temps de se poser près du grand foirail qui accueille plusieurs fois par an de grandes foires aux bovins, en particulier le 22 août. De loin, on put voir les orgues basaltiques, témoins de l’origine volcanique de ce paysage.
La traversée de l’Eau Derrière, qui marque la limite des tourbières permit de faire preuve d’ingéniosité pour éviter de trop se mouiller les pieds.
Une galerie de fleurs
Solidarité dans les tourbières
A peu près à l’heure dite, Yannick put repartir par la petite route. Une belle randonnée dans le Cézallier s’achevait et clôturait la saison 2023-2024, dans des paysages très différents de ceux rencontrés pendant les 6 randonnées précédentes. Nous retiendrons tous ces grands tapis d’herbe verte, parsemés de fleurs sur lesquels de nombreux troupeaux se nourrissent paisiblement.
« Les qualités d’entraide qui ont caractérisé ce groupe pendant toute la saison furent mises une dernière fois à contribution. »