A la découverte des massifs cantaliens

Les gorges de la Truyère (samedi 22 juin 2024)

Déjà le dernier jour de notre périple dans le Cantal !!! C’est un peu nostalgiques que nous quittons notre hébergement dans lequel nous avons passé une belle semaine où ont régné bonne humeur et convivialité.
Pour notre dernière journée nous nous éloignons des crêtes pour rejoindre le Pays de St Flour. Nous traversons la Planèze, terre fertilisée par l’activité volcanique, où l’on cultive la lentille et autres céréales, pour arriver à Neuvéglise, où le vice-président de la Coopérative Laitière de la Planèze nous attend.

Créée en 1938, elle regroupe aujourd’hui plus de 22 producteurs locaux de lait, tous engagés dans une démarche de qualité. Avant 1938, les petits fromages étaient fabriqués dans les fermes. La surproduction laitière a nécessité la création de coopératives. De 1958 à 2018, elle était située dans le village de Neuvéglise. Les mises aux normes imposées ont nécessité la construction de la coopérative actuelle. Elle transforme 6 millions de litres de lait uniquement pasteurisé par an. Mais le nouveau bâtiment pourrait traiter jusqu’à 12 millions de litres, et les locaux sont déjà adaptés pour une chaîne de production avec des produits au lait « cru ».

En fonction de son vieillissement, le fromage AOP Cantal est appelé : cantal jeune – cantal entre-deux – cantal vieux.

Poids des meules exigé par l’AOP Cantal : 40 kg ou 8 kg.

La coopérative fabrique également des petites tomettes de pays (armajou – cassel). Enfin, elle produit de la tomme broyée destinée à la fabrication de la truffade et de l’aligot.

La personne qui nous reçoit insiste sur le fait que la coopérative est gérée par des paysans, s’adapte aux besoins des clients, propose des commandes sur mesure. Elle nous sensibilise aux difficultés actuelles du monde agricole dans son ensemble : économiques, environnementales … 

La coopérative nourrit un certain nombre de projets :
– Aménager un circuit de visites qui permette de suivre la fabrication du fromage par l’extérieur pour répondre aux normes d’hygiène.
– Créer leur propre service de remplacement.

Nous reprenons la route pour notre randonnée du jour dans les gorges de la Truyère. Cette rivière prend sa source dans le massif de la Margeride. Longue de 200 km, c’est un affluent du Lot.

Après avoir traversé le pont sur le barrage de Grandval, bâti sur la Truyère en 1960, nous atteignons le coquet village de Fridefond, point de départ de notre randonnée. Son église renferme les reliques de 2 villages engloutis lors de la mise en eau du barrage de Grandval : Mallet et Magnac.  

Après avoir parcouru environ 4 km sur un GR de Pays (balisé rouge et jaune), nous descendons en sous-bois pour pique-niquer au bord de la rivière, dernier pique- nique dans un site qui ne manque pas de charme, avec vue sur la retenue du barrage de Grandval. Les contraintes horaires nous obligent à arrêter la randonnée après le pique-nique. Pas le temps de remonter au belvédère de Mallet. Tant pis, nous n’avons pas été privés de grimpettes tout au long de la semaine.

Nous reprenons le bus pour notre ultime étape, le viaduc de Garabit. Nous avons rendez-vous avec Mme Patricia Vergne Rochès, historienne du viaduc, que nous avons vue dans un reportage « les 100 lieux qu’il faut voir » au cours d’une soirée au centre de vacances. Le viaduc s’apprête à fêter ses 140 ans, De nombreuses manifestations sont prévues au cours de l’été.

Il a été construit entre 1880 et 1884, à 835 m d’altitude, par la société Eiffel et l’ingénieur lozérien Léon Boyer, pour franchir cette gorge. Il est long de 565 m. Cette voie de chemin de fer reliait Paris à Béziers, notamment pour l’approvisionnement en vin de la capitale. Classé monument historique en 2017, Garabit est aujourd’hui candidat au patrimoine mondial de l’Unesco.
 La Truyère, dont le cours est très encaissé, est franchie par plusieurs barrages : Sarrans – Grandval – Lanau qui sont aujourd’hui des pôles touristiques ( bases nautiques ).  

Notre guide, très impliquée dans le Pays de St Flour, milite activement pour le maintien de la ligne de l’Aubrac, qui emprunte le viaduc. Des travaux sont actuellement en cours, la reprise de la ligne est prévue début novembre 2024.  Il serait urgent de repeindre cet ouvrage pour sa conservation (à l’origine gris, il a été repeint en rouge entre 1992 et 1998).
 Nous avons été conquis par l’enthousiasme de Mme Vergne Rochès, qui a créé sa maison d’éditions « la vache qui lit ». De nombreuses mamies en ont profité pour acheter ses ouvrages pour enfants.

Il est 16 H, l’heure de prendre définitivement la route du Bourbonnais. Une courte halte technique sur l’autoroute et nous retrouvons le Centre National du Costume et de la Scène, heureux d’avoir passé une très bonne semaine ensemble, rêvant déjà du prochain séjour.

Un grand merci aux organisateurs de ce séjour

Rédactrice : Bernadette

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