Vendredi 13 décembre, 7 heures, le bus piloté par Dominique, est complet et démarre en direction de Sorbier. Il fait nuit noire et un peu frisquet sur le parking d’Yzatis, mais cela n’a empêché personne de venir.
Dominique roule doucement car dès la sortie de la zone urbaine, une petite brume apparaît, elle ne nous quittera partiellement que très tardivement dans la journée. Michelle Devaux en profite pour nous présenter la randonnée, Jean-François nous parle du Tacot sur les traces duquel nous allons marcher quelques temps et de Gilbert BILLARD dit « Billard le proscrit », social-démocrate de la 2ème République, ancien maire de Saint-Léon.
Après Jaligny, au milieu de la campagne, à Peublanc, le bus se gare prudemment sur une petite route construite sur l’emplacement de la voie ferrée du Tacot. Les 57 randonneurs s’équipent à la lumière des frontales et des lampes torches car le jour commence juste à poindre. À 8 h 15, avec beaucoup de prudence, nous traversons la route assez passagère qui mène de Jaligny à Saint-Léon. Nous sommes maintenant sur le chemin du Tacot, nous pouvons voir la gare de Peublanc, transformée en maison d’habitation, puis l’endroit où se trouvaient les aiguillages pour Bert/Montcombroux les Mines et Jaligny/Trézelles.
Le sentier s’est élevé ensuite progressivement en direction de Sorbier. À mi-pente, il permit de s’arrêter regarder les orangers des Osages plantés par M. DODES, un botaniste habitant le château des Thiollets au cours de la première moitié du XXème siècle, avec plus 1000 espèces venues de tous les pays du monde.
Nous sommes ensuite passés à Sorbier, puis près de la carrière. Plusieurs camions nous ont croisés. Par prudence nous avions scindé le groupe en deux. À l’approche de Saint-Léon la brume était toujours présente, le froid aussi, les herbes et les arbres étaient givrés. Dans les prés les animaux sont tels des fantômes, au loin. Nous faisions une vraie randonnée hivernale ! Les bonnets étaient de la fête. Dommage pour ceux qui avaient espéré l’entrevoir, le Puy Saint-Ambroise était bien caché ! Ils n’ont pas vu non plus Gilbert Montagné, pourtant adepte de la randonnée.
C’est curieux de voir des fantômes quand les remontants habituels de fin de repas ne sont pas encore pris.
Heureusement, la municipalité de Saint-Léon avait mis à notre disposition la salle des fêtes pour notre déjeuner. Il y faisait chaud, le groupe apprécia tout particulièrement et remercia M. le Maire venu nous accueillir.
Vers 13 h, après un tour du village de Saint-Léon au cours duquel nous nous sommes arrêtés à l’église en réfection, les randonneurs entamèrent le retour vers le chemin du Tacot. Une brume un peu moins épaisse les entourait, à un moment même, le soleil laissa deviner sa présence. La traversée du Bois de La Grande Loge était agréable, les conversations allaient bon train, les remontants habituels de fin de repas avaient décuplé les échanges.
Près de la Colombière, Jean-François et Yvette nous signalèrent la proximité d’une carrière de marbre dont la pierre a été utilisée pour bâtir et rénover l’Opéra Garnier à Paris. Après 500 m d’une belle descente sur un chemin forestier, nous retrouvâmes le chemin du Tacot à l’endroit où on peut voir ce qui reste du quai de chargement des blocs de ce marbre sur le train.
Au bout de 2 km sur la voie du Tacot, le bus nous attendait.
Il était temps de passer à d’autres plaisirs.
Les animateurs de Moyenne Montagne souhaitent à tous de passer de bonnes fêtes de fin d’année et donnent rendez-vous pour la prochaine randonnée :
le 10 janvier 2025 (voitures) et le 24 janvier 2025 (bus) à SAINT-PRIEST-la-PRUGNE (42)
