Lacs Sauvages et du Pêcher (samedi 15 juin 2024)
Les 48 randonneurs devaient avoir hâte de quitter la bruine bourbonnaise ce samedi 15 juin car, la plupart d’entre eux était sur le parking du C.N.C.S. bien avant l’heure du rendez-vous. Adel, avec son car de la société DELAYE, les attendait. Avec l’aide des plus robustes, les valises, quoique lourdes, furent rapidement chargées et le bus put démarrer à 7h50, soit 10 minutes plus tôt que l’horaire prévu.
Les mines réjouies de tous révélaient l’envie de se retrouver, mais aussi d’aller voir ailleurs si le temps était plus agréable … Cela semblait être un bon calcul, car progressivement les nuages s‘effacèrent pour laisser la place à de grandes zones de bleu dans le ciel.
Roland lança le séjour, puis les conversations reprirent sur les dernières randonnées ou séjours de chacun (Dordogne, La Godivelle, La Bréole …), les expériences gastronomiques, le visionnage de photos. D’autres prenaient connaissance des dernières actualités dans La Montagne.
A Riom, Adel nous quitta et Stéphane prit les commandes du bus. Il demeura notre chauffeur pendant tout le séjour. Après l’avoir accueilli, Roland poursuivit la présentation du séjour, mais aussi la recherche d’un coordonnateur pour les comptes rendus
Après l’arrêt à l’aire de Lafayette, Marie-Thérèse fut intronisée dans le rôle de coordonnatrice, tout était en place, le séjour « À la Découverte des Massifs Cantaliens » pouvait véritablement commencer et le soleil était de la partie !
D’abord, il fallait situer ces massifs, au sud des monts Dôme, des monts Dore, du Cézallier et à l’Ouest de la Margeride, sans oublier l’Artense, c’est Bernadette qui s’en chargea. Les paysages montraient de beaux tapis où le vert cru des prairies se détachait des verts plus ou moins sombres des zones forestières en fonction des espèces végétales. Les genêts en fleur apportaient une touche colorée différente. L’ensemble formait de beaux tableaux que les photographes essayaient de saisir à travers les vitres du bus.
Vers 11h15 le bus s’immobilisa à La Boissonnière, point de départ de notre première randonnée. Après avoir suivi une petite route de campagne, le groupe s’engagea sur un beau chemin et bifurqua pour gravir le premier sommet du séjour : La Roche du Pic (1261 m).
Le drapeau de Michel avait décidé de ne pas faire cette randonnée, il avait faussé compagnie à son responsable dès le départ … envie de se reposer encore un peu, désir de découvrir ces bovins qu’on disait différents des charolais par leur robe, leurs cornes … nul ne le sait !
La table d’orientation permit à Bernadette de décrire le paysage et de montrer les différents massifs que nous allions traverser au cours de la semaine.
Avant de quitter le chemin pour s’engager sur une petite route on put voir les premières tourbières. Nous étions dans une zone assez humide avec de nombreux petits étangs. Les tourbières, exploitées par le passé ne le sont plus aujourd’hui.
Nous avancions le long d’une zone boisée en bordure des pâturages lorsque le Lac de Sauvages (17ha) apparut. Cet endroit parut propice pour déjeuner. Il y avait de l’ombre et des parties ensoleillées, mais un petit vent frisquet ne nous incita pas à musarder et notre randonnée se poursuivit vers la chaussée de l’étang. Quelques zones humides et des barrières furent traversées, Michel, Guy, Didier, Jean-François et Hervé aidèrent à franchir les points délicats et fermèrent les clôtures. Sur la chaussée, près d’un accueil pour pêcheurs et randonneurs, de belles motos attirèrent l’attention de certains du groupe.
On descendit par une route en lacets pour rejoindre celle qui permet de monter à Fortuniès. Des panoramas sur la vallée de la Santoire se dévoilaient sur le côté et, sur son rocher, La Chapelle castrale Saint-Roch du XIIIème siècle montrait fièrement son clocher-peigne.
Pour aller au Lac du Pêcher le groupe rencontra un troupeau de belles vaches Salers qui l’obligea à sortir du sentier afin de ne pas le déranger. Sur le vaste plateau basaltique recouvert de belle herbe verte, les randonneurs cheminèrent au travers du massif forestier de la Pinatelle où partout les pins sylvestres « fleurissaient ». Des anémones pulsatiles, des gentianes printanières d’un beau bleu, mais aussi des grandes gentianes jaunes et encore des genêts, coloraient le paysage. Des portillons aménagés par les agriculteurs permettaient de progresser tout en maintenant les clôtures fermées.
Le Lac du Pêcher (20ha) fut atteint rapidement, c’est un lac de tourbières restauré voici quelques années près duquel un restaurant est installé. Les derniers marcheurs prirent le temps de regarder partout et purent observer à loisir le milan royal avec sa longue queue rousse triangulaire profondément échancrée.
Cette première journée s’acheva par l’arrivée au village vacances VVF « Les Hauts du Roy » où à 18h45, après l’accueil par Patricia, la directrice, un apéritif local de bienvenue, le Pelou, nous attendait. Après le dîner la soirée dansante permit de terminer cette belle journée dans la joie, avant de trouver un sommeil réparateur bien mérité.
Rédacteurs : Jean-Paul et Clairette
